EXPOSE : L’ANARCHISME DANS LA TROISIEME REPUBLIQUE !

Description

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Actuellement en 1re de médecine à l’Université de Paris Cité, je vous vends mon exposé d’Histoire/EMC sur l’anarchisme dans la Troisième République avec lequel j’ai eu largement de 20/20 !

Ce dernier comporte le PowerPoint de 47 pages ! très claire, agréable et bien élaboré pour soutenir votre prestation orale. De plus, le pack comporte le script à lire pendant l’exposé à faire seul ou en groupe !

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Anarchisme et mesures d’exception Introduction : Bonjour à toute et à tous, aujourd’hui, je vais vous présenter en compagnie d’Amar un exposée sur l’anarchisme dans la Troisième République. Avant tout, nous allons commencer par contextualiser (diapo). Au 19eme siècle la France traverse une période politique déséquilibrée, elle peine à stabiliser son système politique. En effet, après la période révolutionnaire et impérial, le pays a connu la restauration de la monarchie de 1815 à 1848, puis une courte période républicaine de 1848 à 1851 et enfin la mise en place du second empire de 1852 à 1866, le tout entrecoupé des événements révolutionnaires en 1830 et en 1848. (diapo) Par la suite, la troisième république née dans le contexte de la guerre de 1870 entre la France du Second Empire d'un côté et la Prusse, accompagné de la majorité des états allemands de l'autre. (diapo) En effet, le 2 septembre 1870 l'empereur Napoléon III est fait prisonnier à Sedan. Le 4 septembre les Républicains français en profitent pour destituer l'empereur, proclamer la troisième république et former un gouvernement provisoire de défense nationale afin de continuer le combat. (diapo) En janvier 1871 la supériorité militaire prussienne et le siège qui fera Paris, pousse le gouvernement de la Défense Nationale a négocié avec l’Allemagne nouvellement unifié par la Prusse. Cette dernière accepte un armistice à condition que des élections soient organisées, pour qu'elle puisse traiter avec un gouvernement légitime c'est à dire véritablement choisi par les français. (diapo) Les résultats de ces élections donnent les monarchistes partisans de la paix avec l’Allemagne, largement majoritaire avec 400 sièges sur 675 (diapo) la paix est signée, la France perd l'Alsace et la Lorraine. (diapo) En mars la population parisienne majoritairement acquise aux idées républicaines refuse de rendre ces canons à un gouvernement monarchiste. La commune de Paris un mouvement révolutionnaire, s'installe et s'oppose avec vigueur au gouvernement Monarchistes qui prend ses quartiers à Versailles. (diapo) Celui-ci réprime violemment ce que l'on appelle les Communards lors de la semaine sanglante du 21 au 28 mai. La France semble alors prendre le chemin d'un retour à la monarchie, (diapo) mais cela n'atteint pas d'abord du fait des divisions entre les grands courant monarchiste qui ne parviennent pas à s'entendre sur la personne a placé sur le trône. Ensuite, lors des élections suivantes les députés républicains profite de cette division et ne cesse de progresser. Ils deviennent largement majoritaires aux élections législatives de 1876 et 1880. La république, restera longtemps associé à son début difficile, à l'instabilité révolutionnaire ou encore à l’épisode de la terreur. Transition : De ces débuts difficiles, né notamment un mouvement anarchiste qui plongera le Troisième République dans le chaos totale. (diapo) Problématique : Mais alors, on peut se demander de quelle manière le Troisième République parviendra-elle a repoussé le mouvement anarchiste ? Pour y répondre, nous nous intéresserons dans un premier temps à l’anarchisme dans sa globalité. Puis, dans un second temps, nous aborderons « L’Ère des Attentats » perpétré par les anarchistes entre 1892 et 1894. Ensuite, nous traiterons la réponse de la Troisième République face aux anarchistes. Et pour finir, nous étudierons les voix d'opposition à la réponse donnée par la Troisième République. Commençons, (diapo) (I) (a) Tout d’abord, qu’est-ce que l’anarchisme ? Le terme d'anarchie est un dérivé du grec ἀναρχία, (anarkhia). Composé du préfixe privatif an-, en grec αν, c’est à dire « sans », « privé de » et du radical arkhê, en grec αρχη, c’est à dire « origine », « principe », « pouvoir » ou « commandement ». L'étymologie du terme désigne donc, d'une manière générale, ce qui est dénué de principe directeur et d'origine. Cela se traduit par l’absence de principe, de chef, d'autorité, de gouvernement et même de pouvoir. (diapo) De plus, en 1840, dans l'histoire de l'anarchisme, Pierre-Joseph Proudhon est le premier théoricien qui revendique explicitement la qualité d'anarchiste. En effet, il fait en premier l’usage du terme pour désigner une pensée politique positive qu’il résume dans ses Confessions d’un révolutionnaire, son refus de toute autorité (diapo) je cite : « Quiconque met la main sur moi pour me gouverner est un usurpateur et un tyran, je le déclare mon ennemie » Comme les autres anarchistes, il critique la propriété, l’Etat et la religion, donc les trois grandes institutions autoritaires et inégalitaires qu’il s’agit de détruire. (diapo) (b) Par ailleurs, l’anarchisme est souvent associé au nihilisme qui est une idéologie qui rejette toute croyance et qui refuse toute contrainte sociale. En effet, Dostoïevski dans Les Démons montre et éventuellement dénonce le danger de l'extrémisme, l’anarchisme et du nihilisme. Il constate la difficulté de concilier l'idée d'un Dieu bon et tout-puissant avec l'existence du mal. Le mal, surtout, le tourmente. Donc, il en vient à constater que « si Dieu n'existe pas, tout est permis » et cette constatation devient ce que certains appelleront plus tard le « Problème du bien ». Par conséquent, les anarchistes sont des personnes qui refusent de se soumettre, ils sont pour l’absence de pouvoir. (diapo) (c) Maintenant que nous avons définit l’anarchisme, on peut alors se demander quels sont les principaux acteurs du mouvement anarchiste, qui a pris place lors Troisième République. Alors, nous avons : - Émile Henry, un anarchiste français, née à Barcelone le 26 septembre 1872 et mort à Paris le 21 mai 1894 - Auguste Vaillant, c’est un anarchiste français, né le 27 décembre 1861 à Mézières et mort le 5 février 1894 à Paris. - François Claudius Koënigstein dit Ravachol, également appeler le « Rocambole de l'anarchisme », c’est un ouvrier et militant anarchiste français, né le 14 octobre 1859 à Saint-Chamond. Et mort le 11 juillet 1892 à Montbrison. - Sante Geronimo Caserio, né le 9 septembre 1873 à Motta Visconti en Lombardie et mort le 16 août 1894 à Lyon, est un boulanger et anarchiste italien. …(diapo) et bien d’autres personnes comme Bakounine, Pierre Grave, Louise Michel etc… Ainsi, maintenant que nous avons vu ce qu’est l’anarchisme, nous allons étudier « L’Ère des Attentats » qui a été perpétré par le mouvement anarchiste de 1892 à 1894.(diapo) (II) Tout d’abord, en 1892, les attentas anarchistes envahissent la France et notamment les unes de presse. Cette période sera appelée « L’Ère des Attentats ». En effet, le 28 février 1892 explose une charge de dynamite au 57 rue Saint-Dominique à Paris. Le lendemain, le journal inaugure en première page une rubrique qui deviendra permanente « la dynamite » (images, titres, extraits) (diapo) Maintenant, nous allons voir quelque exemple concret : (diapo) Le 10 décembre 1893, un événement fait la une de tous les quotidiens français car la veille, une bombe a explosé dans l'hémicycle de la Chambre des députés, faisant une cinquantaine de blessés. La Presse décrit la scène (diapo) : "M. Mirman venait de défendre son élection lorsque, de la galerie du deuxième étage, à la droite du président, une violente détonation retentit tout à coup, remplissait la salle de fumée et provoquait sur tous les bancs la plus vive émotion. Chacun se précipite vers les portes de sortie, mais le président, debout à son fauteuil, invite ses collègues au calme et au sang-froid. À droite, l'abbé Lemyre s'affaisse, il est aussitôt transporté par ses collègues, il est couvert de sang. Le président Dupuy montre la tribune d'où est partie l'explosion et prononce d'une voix ferme les paroles suivantes : « C'est l'honneur et la dignité de la France et de la République que de pareils attentats ne puissent troubler nos délibérations ». Toute la salle, le public dans les tribunes, les journalistes oublient le règlement et applaudissent à outrance." (diapo) L'homme qui a fait exploser cette bombe chargée de clous, de morceaux de zinc et de plomb est l'anarchiste Auguste Vaillant. Il sera guillotiné, le 5 février 1894. - François Ravachol, est lui à l’origine d’une série d'attentats qui ont semé la panique en France en 1892, il a dynamité à quatre reprises les immeubles où résidaient les magistrats chargés de juger les militants libertaires. (diapo) Et, il finit par être arrêter le 30 mars au restaurant de Very. (diapo) Puis, la veille de son procès, une bombe explose dans le même restaurant ou il a été arrêter et tue 2 personnes. Il termine guillotiner le 11 juillet 1892. (diapo) - le 12 février 1894, Émile Henry pose une bombe au café Terminus à Paris, faisant un mort et une vingtaine de blessés, (diapo) - le 24 juin, Caserio, anarchiste italien, poignarde mortellement le président Sadi Carnot lors d'un défilé à Lyon. (diapo) Par conséquent le but de l’ensemble de ces attentats est de déstabiliser la société en recourant à la « propagande par le fait », c'est-à-dire à la violence plutôt qu'à l'éducation des masses laborieuses et à la simple propagande, cette attitude est théorisée dans les années 1880 par certaines mouvances anarchistes européennes. Néanmoins, ces événements suscitent l'inquiétude de l'opinion publique et de la presse, des journaux républicains radicaux aux feuilles conservatrices, en appellent alors à des mesures d'exception. Ce sera la réponse de la Troisième République. (diapo) (III) D’une part, des lois répressive et d’urgence dites « scélérates » sont mise en place entre 1893 et 1894. En effet, aussitôt après l'attentat du 9 décembre, des lois sont votées en urgence pour lutter contre le terrorisme anarchiste. La première, votée deux jours après, modifie la loi sur la liberté de la presse de 1881 : désormais, l'apologie de crimes est punie, alors qu'auparavant seule la provocation indirecte l'était. (diapo) La seconde loi, votée le 15 décembre, qui ne nomme pas explicitement les anarchistes, vise à inculper sans distinction tout membre ou sympathisant d'un groupe de malfaiteurs. Dans la population, la panique et la colère sont à leur comble. Alors, une troisième loi est votée le 28 juillet 1894, qui nomme cette fois expressément les anarchistes, leur interdisant tout type de propagande. Le Gaulois rend compte du discours que prononce ce jour-là à la Chambre le rapporteur de la loi, le député libéral Ludovic Trarieux (diapo) : "La société veut vivre, et pour vivre, il faut qu'elle sache se défendre contre les dangers qui la menacent. Entre ceux qui comprennent ces nécessités constantes de tout gouvernement digne de ce nom et ceux qui les nient ou les méconnaissent, nous ne pouvons hésiter à choisir. En nous associant résolument à la majorité de la Chambre pour la protection de l'ordre social, c'est, ne l'oublions pas, une force morale nouvelle que nous apporterons à la république, un service de plus que nous rendrons au pays." (diapo) Aussitôt, de nombreux journaux anarchistes, comme Le Père peinard d’Émile Pouget, sont interdits. (diapo) D’autre part, des mesures d’exceptions sont également adoptés. Par exemple, des listes nominatives sont dressées afin de ficher les personnes soupçonnées de sympathies libertaires, la dissolution des organisations libertaires, et des milliers de perquisitions et d'arrestations ont lieu, débouchant sur le Procès des Trente : (diapo) Présenté comme l’apogée du moment de lutte judiciaire contre l’anarchisme, le « Procès des Trente » s'ouvre en France le 6 août 1894 devant la cour d'assises de la Seine. C’est une accusation de « complot » dans un climat de chasse à l'homme, qui s'écroulera pourtant dès les premiers jours d'audience (diapo) Philosophes, écrivains, artistes, ouvriers, ingénieurs, petits commerçants... Trente inculpés sont alors jugés, rassemblés sous un même chef d'accusation : l'association de malfaiteurs. Ceux que la cour d'assises de la Seine s'apprête à juger ne constituent rien moins qu’« une secte ayant pour but la destruction de toute société », annonce ainsi avec la plus grande assurance le journal conservateur Le Matin : (diapo) « L'accusation commencera vraisemblablement par établir que les Trente appartiennent à une secte qui établit entre tous ses adeptes des liens de compagnonnage ayant pour but la destruction de toute société, et pour moyens d'action le vol, le pillage, l'incendie et l'assassinat. Chacun y concourt suivant son tempérament, son intelligence, ses moyens, ses facultés, l'un en commettant le crime, les autres en poussant à le commettre par l'excitation et par l'assistance que le criminel trouve chez des compagnons qui, en relations habituelles les uns avec les autres, forment des groupes agissants sous l'influence d'une inspiration commune. Ces groupes, négation même du principe d'initiative individuelle mensongèrement proclamé à tout propos par les auteurs d'attentats, constituent des centres de propagande, des refuges pour les compagnons étrangers, des appuis pour l'individu déterminé au crime. » Ce procès-spectacle vise également à mettre en application les lois dites « scélérates », avec le soutien commun des feuilles conservatrices et des journaux républicains radicaux dans le but de répondre aux vagues d'attentats. Mais, très vite pourtant, ce procès qui s’annonçait extraordinaire apparaît comme un simulacre de justice. Même le journal de droite Le Figaro, favorable à l'application des lois scélérates, ne peut que constater la faiblesse des charges retenues par l’accusation. Finalement, face à l'impossibilité de prouver de quelque manière que ce soit l'association de malfaiteurs, la quasi-totalité des inculpés seront acquittés. (diapo) (IIII) Finalement, l'application des lois d'urgence, il est vrai, est implacable. Cette politique semble porter ses fruits, puisque les violences anarchistes disparaissent peu après. Dans la population comme dans les milieux libertaires, les attentats n'ont de toute façon provoqué que le dégoût et l’écœurement, réduisant à néant la stratégie de la terreur choisie par leurs auteurs. Pourtant, les lois sont conservées et restent en place : elles sont détournées en faveur à la Troisième République. Alors, plusieurs personnalités politiques s'opposent à ces lois. (diapo) Comme Jean Jaurès qui dès le mois d'avril, a dénoncé dans un discours à la Chambre (cité par Le Figaro du 1er mai) la conservation de la politique répressive du gouvernement et surtout le « deux poids-deux mesures » de la censure mise en place, celle-ci visant uniquement l'extrême-gauche : (diapo) "Les hautes classes sociales et le clergé ont essayé de profiter de ces attentats pour accentuer vers la droite la politique générale. La peur de l'anarchie est venue en aide à la politique de ralliement, et les ennemis de la République ont essayé de compromettre le parti socialiste, qui est l'avant-garde de la République, afin de pouvoir perdre plus sûrement ensuite le parti républicain tout entier. (Très bien ! très bien ! à l'extrême gauche.) Ce que je reproche au gouvernement, c'est de s'être prêté complaisamment à cette tactique." Pour Jean Jaurès comme pour d'autres opposants, ces mesures permettent en effet de frapper non seulement l'anarchisme, mais aussi toute l'extrême-gauche, alors que l'extrême-droite n'est pas inquiétée et peut prospérer. Elle ne tardera d'ailleurs pas à se déchaîner avec l'affaire Dreyfus. Des voix continuent alors de s'élever pour les critiquer. (diapo) Le 1er juillet 1898, Francis de Pressensé, le président de la Ligue des droits de l'homme, publie dans La Revue blanche un texte où il parle de « lois scélérates » (une expression qui restera), et dans lequel il s'inquiète des restrictions des libertés induites par leur application. Dans le même numéro, un certain Léon Blum écrit : (diapo) "Tout le monde avoue que de telles lois n'auraient jamais dû être nos lois, les lois d'une nation républicaine, d'une nation civilisée, d'une nation probe. Elles suent la tyrannie, la barbarie et le mensonge. Tout le monde le sait, tout le monde le reconnaît ; ceux qui les ont votées l'avouaient eux-mêmes. Combien de temps vont-elles rester encore dans nos Codes ?" (diapo) Au final, ces lois et mesures d’exceptions finissent par être abrogé par l'article 372 de la loi du 16 décembre 1992.

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